vendredi 27 mai 2016

Récapitulatif ♣♣♣ Poésie et vérité avec Julia de Burgos ♣♣♣ le mot du jour : épistémologie


J'ai encore visionné le reportage "Des pitbulls et des prisonniers" hier soir sur la chaîne Numéro 23, qui dure je m'en suis aperçue, jour après jour,  comme un feuilleton. J'y ai développé une empathie pour les pitbulls et c'est déjà pas si mal.


Pourtant, à un moment donné un effet paradoxal "fable de La Fontaine" allait se produire.  J'allais bientôt ressentir le côté fabriqué comme une fable des reportages à cause d'une première impression d'incohérence. En effet lors de deux épisodes qui se suivaient est d'abord montrée une impressionnante invasion d'abeilles, qui pourrait mettre en danger la vie des chiens et des hommes. Celui qui est appelé pour se débarrasser des abeilles devenues pour le coup nuisibles demande une somme équivalant à plus de 800 euros, que Tia Maria Thorez ne peut pas payer, ayant des choses plus urgentes à régler. Ses filles organisent donc une collecte de fonds. D'un claquement de doigts une fête est organisée et les voisins auparavant vécus comme assez plombants sont devenus coopératifs, au final la fête aura rapporté aux organisatrices la somme demandée par l'homme aux abeilles, multipliée par 10, voire plus.

En Amérique, les choses seraient bien moins court-circuitées qu'en France.

Épisode suivant de près celui des abeilles, Tia Maria Thorez reçoit un mail d'une amie qui lui propose d'acheter une propriété emplie d'arbres, et très grande. Je me demande alors comment ils auront l'argent puisque celui-ci était primordial quand il s'était agi de faire partir les abeilles. Mais cette question a l'air soudain  secondaire, la propriété est comme "dans la poche". Voilà l'incohérence de taille qui me fit découvrir qu'il s'agissait de reportages-fictions. Je regardais une sorte de Daktari "agrémenté" d'un artifice assez simple d'illusion du réel qui le faisait ressembler à un reportage. 

Le fait que ces reportages soient en fait des "Daktari" ne change pas ma nouvelle vision des pitbulls grâce à eux.   La gêne vient du côté conte de fées que ces reportages ont pris si soudainement à mes yeux alors que je tenais à garder les pieds bien sur terre pour n'en méditer que mieux. Changement soudain d'espace en quelque sorte, il faut réfléchir autrement aux intentions des réalisateurs à cause du côté fabriqué qui pourrait trahir quelque chose d'autre. L'enjeu d'aider pitbulls et prisonniers est parasité par autre chose du fait de s'être senti dupe de cette illusion du réel, voilà le malaise.

Pourquoi est-on passé par cet artifice daté en littérature, du dix-neuvième siècle,  "pour faire plus vrai". That is the question. 

♣♣♣

"Il doit surgir d'ici
en cette instance même,
mon pleur dans ce monde.
Mon pleur qui n'est déjà plus mien
mais à elle et lui à jamais
les camarades de mon silence
les fantômes de ma tombe." 



"L'idée d'écrire de la poésie travaillait Julia de Burgos depuis le début de ses études, sous l'influence d'auteurs tels que l'espagnol Rafael Alberti ou le chilien Pablo Neruda. Elle eut tôt fait de publier ses textes dans des revues ou des journaux et d'éditer des recueils dont elle assura elle-même la promotion, en voyageant  aux quatre coins de Porto Rico pour des séances de lecture publique. La poésie de De Burgos oscille à ses débuts entre une fascination pour l'exubérante nature de son pays et la volonté de dénoncer la condition majoritairement misérable du peuple portoricain.

 

Ses premiers poèmes reposent sur trois piliers inspirateurs : la vie intime et sentimentale, la célébration du "jardin national" insulaire et la lutte sociale contre l'oppression. Un de ses plus célèbres textes de jeunesse,  "Río Grande de Loíza"  illustre à la perfection cette triple ambition lyrique et politique  :

 

Río Grande de Loíza ! Fleuve immense. Larme immense / le plus grand de tous nos pleurs insulaires / si n'était pas plus grand le fleuve qui s'écoule / par les yeux de mon âme pour mon peuple asservi.

 
Mais par-delà la célébration de Porto Rico et la dénonciation des souffrances du peuple, la poésie de Julia de Burgos reflète sa problématique vitale sous tous ses aspects : le féminisme, les errements de la vie, la difficulté des choix, l'amour sous ses multiples coutures, etc ; ses textes revêtent une attrayante simplicité mais le plus souvent renvoient à l'image d'un amour hautement sensuel et déchirant. Le souffle et la puissance expressive qui habitent ses vers ne sont pas sans rappeler, servatis servandis, la poésie amoureuse et torturée de l'uruguayenne Delmira Agustini ou celle de l'argentine Alfonsina Storni."

http://poesie-et-racbouni.over-blog.com/page-6689407.html



♣♣♣ 

Le mot du jour : épistémologie :

http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/%C3%A9pist%C3%A9mologie/48862



 

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