dimanche 1 mai 2016

Cou cou le printemps, tu es là ?



Tu es là oui ou non le printemps ? Il faudrait savoir. Si c'est oui, tu t'installes et on n'en parle plus, si c'est non on remet les guirlandes de Noël et basta... parce que moi, je suis quelqu'un de carré point de vue caractère. J'aime bien que les choses soient nettes. Et l'embêtant c'est qu'elles le sont rarement, alors, printemps, tu ne vas pas en rajouter une couche. Si tu en rajoutes une couche, je te traite de menteur, et crois-moi, tu ne l'auras pas volé de te faire traiter de menteur car, quand y'a du flou comme disait mon ami-qui-sait-tout, y'a un loup. Je suis l'amie de loups, certes, mais de loups vus de loin, en ombre chinoise, très au loin ils sont petits, à peine esquissés, devinés, supputés, supposés juste être au fond de la forêt où je ne mets jamais un pied  à cause du traumatisme que me laissa l'histoire du chaperon rouge. Et toi printemps, tu as un chaperon ? Je veux dire, dans le sens de quelqu'un qui te protège, qui veille sur toi. Non, tu n'en as pas. Si tu en avais un, tu serais plus net que ça, plus chaud que ça. Alors voilà : pour éclaircir un peu les choses, t'inciter à sortir de ta timidité, j'ai pensé que t'offrir des fleurs en ce premier Mai, te stimulerait, tu n'oserais quand même pas me les geler sur pied mes fleurs, qui ne sont pas du muguet afin de te changer de l'ordinaire. J'ai pensé en effet que la routine pourrait prolonger ta dépression. Allez, au travail ! Je mets tes pygmalions en ligne, des jardiniers hors pairs, regarde, Printemps, comme ils t'attendent !

 Bon alors, c'est quand qu'on enlève ces couettes, Printemps de mes deux ?



 Moi aussi, Yoko, je me sens dépassée, si petite devant Dame Nature !


 Le printemps tarde, bien aimée maîtresse, que faire pour le faire arriver ? Si nous jardinions ?




En voilà une bonne idée, Nono ! Maîtresse laisse-moi te guider, je vais te montrer où placer les quelques fleurs que j'ai vues en pot dans ton sac.


 Voilà qui est fait ! Bravo Maîtresse ! Le printemps n'osera pas les bouder car ce n'est pas du muguet. je me suis en effet laissé dire, qu'étant un brin grincheux, il trouvait le muguet un peu trop pâlichon... et routinier. Les pommes de pin autour, c'est pour nous empêcher d'aller pisser dessus ? Bien vu. L'arrosage intempestif n'est pas du goût des fleurs d'après ce que j'ai constaté avec regret l'an passé.




Et moi ? Vous ne m'invitez pas à jardiner ? Je sais, on me boude par jalousie. Je suis trop beau. Trop beau pour être vrai : on m'accuse d'être faux-cul en coulisse. Jamais nous n'aurions dû aller au concours de beauté organisé par les vétérinaires... depuis je suis mis à l'écart. Et puis, zut, je m'invite un point c'est tout.




 Salut les copains ! Vous avez vu ? je suis le chat à trois pattes, c'est mieux que le mouton à cinq pattes, non ? pour jouer à cloche patte...



Une bourrasque vient de souffler, du Nord. Signe que le printemps n'apprécie pas l'humour de Tigret, ni son narcissisme, intempestif comme un pipi de chat.


Le printemps :

— De quoi m'accuse-t-on à la fin ? Ne vous fais-je pas des  clins dorés depuis deux semaines, grâce au cornouiller. Ouvrez les yeux ! Ne vous fiez pas aux températures, Cornouille, lui, ne s'y est pas trompé, je suis bien là ! 




 Ma réponse au Printemps ( où je mets volontairement un brin de solennité étant donné à qui je m'adresse ):

—  Glorieux  cornouiller, grâce à sa confiance ! Ensoleillant les pays les plus froids, rayonnant aussi parmi les plus chauds, rivalisant de bonne humeur avec le mimosas dans le Sud ! Noble caractère, merci de nous honorer de ta présence en ce pays glaciaire ! D'être la boussole des changements de saison par ton caractère précis et objectif.  Et de nous donner par ainsi, un cours de philosophie des plus inattendus.


Voilà pour les photos ce jour.





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