vendredi 13 mai 2016

« Tous les hommes viennent de peu, et il s'en faut de peu pour qu'ils ne viennent de rien. »



Cet aphorisme n'en est pas complètement un : « Tous les hommes viennent de peu, et il s'en faut de peu pour qu'ils ne viennent de rien » parce qu'il est tout sauf sentencieux, il ressemblerait plutôt à une plaisanterie et il nous vient de Joseph Joubert, classé dans la case "moraliste". Homme rafraîchissant, qui m'a remis les idées en place après lecture de pas mal de ses pensées, exprimées de façon toujours concise, comme des haïkus de la philosophie.

Que disais-je hier, post précédent, sur le Désir dans le contexte de deux films vus à la télé il y a peu ? Je me souviens avoir dit que, dans ces deux films différents, le désir cohabitait, je pense à l'insu des réalisateurs, avec la mort plus qu'avec quelque chose de l'ordre d'une dynamique. Il y avait à mon sens quelque chose de désespéré dans le désir, dans les deux films, sexuel, sous la couche des apparences poétiques concernant le film de la vieille dame "pas sage", vu en second. Celle-ci, en révolte contre le traitement "réservé aux vieux" a voulu créer une histoire pour s'évader du cocon oppressant, faussement sécurisant de sa famille, composée de ses enfants et petits enfants.  Réaction saine et humaine à mon sens mais à la réflexion sans panache au vu des procédés pour y parvenir, passant par le miroitement du matérialisme. Ce manque de créativité donne un sérieux coup à la poésie apparente de l'histoire entre une vieille dame et un homme de trente ans de moins qu'elle.  Non ?
Quant au désir dans le contexte du premier film visionné, j'ai cru à la fin qu'il avait été réalisé par un homophobe tant il y a de morbidité dans les personnages qui sont comme des "oranges mécanique du sexe", tristes à mourir. 

Il faudra traiter dans les prochains films des désirs qui élèvent, et  le sexe peut se mettre au service de la poésie s'il est bien pensé, n'est-ce pas ?

 Quant à l'immensité intime avec Diolé, je viendrai taper l'extrait tout à l'heure car aujourd'hui, jour des courses, mon time in est serré.  

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