samedi 2 avril 2016

Breathe in my life ♣♣♣ Le poème en question






Breathe in my life : je visualise sans le faire exprès en dessinant, Samuel donnant à manger aux canards.

Dessin  d'après une photo vue dans Vocable d'un jeune indien donnant à manger à des canards, en fait j'ai dessiné quelqu'un qui ressemble plus au Sam que je connais. 

  Sous la photo le journaliste signale que donner à manger aux canards n'est pas une chose à faire, cela stresserait ces animaux entre autre. Sauf que le jeune indien et les oiseaux sont  en empathie sur cette photo,  démentant les propos du journaliste en ce qui concerne le stress des canards.

Faut-il se retenir de tout dans la vie ?

Abstenez-vous de dessiner, pas la peine, il y a de tellement meilleurs dessinateurs. Sauf que ce n'est pas une question de "peine" mais de méditation.

 Arrêtez de chanter dans votre salle de bain et mettez la radio où vous entendrez de tellement meilleurs chanteurs... et dans l'envolée,  ne vous laissez pas aller à approcher les canards, ils se passent tellement bien de vous.

Mais revenons au dessin : du jeune indien à Samuel, une belle connexion entre celui de la photo et Sam, ou une belle incidence si vous préférez.

♣♣♣

Le poème mis en ligne hier recèle tellement de gravité qu'il en a pris une tournure presque comique au moment où je l'ai traduit. En fait il est magnifique de sagesse. En voici ma traduction, fidèle je pense à l'esprit du poète, toutefois, si cette traduction ne vous convient pas, vous avez le texte original dessous.



Non, non, il n'y a guère de retour en arrière possible.
De moins en moins tu es 
ce potentiel que tu incarnais.
Peu à peu tu es devenu 
ces vies et morts
qui t'ont appartenu.
Tu es devenu une sorte de tombe
recelant beaucoup de ce qui était
et n'est plus, bien aimé
ensuite, maintenant, et toujours.
et tu es devenu une sorte d'arbre
se tenant au-dessus d'une tombe.
Maintenant plus que jamais tu peux être
généreux à l'endroit de chaque jour
qui vient, jeune, pour disparaître
à jamais, et rester encore
frais à l'esprit.  
Chaque jour tu as moins de raisons
de ne pas te dévouer.

No, no, there is no going back.
Less and less you are
that possibility you were.
More and more you have become
those lives and deaths
that have belonged to you.
You have become a sort of grave
containing much that was
and is no more in time, beloved
then, now, and always.
And you have become a sort of tree
standing over a grave.
Now more than ever you can be
generous toward each day
that comes, young, to disappear
forever, and yet remain
unaging in the mind.
Every day you have less reason
not to give yourself away.

Wendell Berry

Ce poème chante comme une chanson, c'est pourquoi il faut le dire en plus de le lire.  

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